Un moment décisif pour accélérer l’ère des énergies propres
23 juillet 2025
Bangui, 23 juillet 2025 - Depuis le siège des Nations Unies à New York, le 22 juillet 2025, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a lancé un appel vibrant à la communauté internationale lors de son discours intitulé « Un moment décisif pour accélérer l’ère des énergies propres ».
Ce discours marque un moment clé dans la mobilisation mondiale en faveur d’une transition énergétique juste. Soulignant que « l’ère des combustibles fossiles est à bout de souffle et en bout de course », le Secrétaire général a démontré que les énergies renouvelables ne sont plus un pari d’avenir, mais une réalité économique et une impérative sécuritaire, capable de créer des millions d’emplois, de garantir l’accès à une énergie propre, abordable et souveraine, et de stabiliser les économies face aux chocs géopolitiques.
Alors que la 30è Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30) approche, il a exhorté les États à présenter des Contributions déterminées au niveau national (CDN) ambitieuses, cohérentes et alignées avec les objectifs de l’Accord de Paris, en particulier l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Il a également plaidé pour un accès équitable aux financements, notamment pour les pays en développement, soulignant que « l’Afrique abrite 60 % des meilleures ressources solaires au monde, mais ne capte que 2 % des investissements mondiaux dans les énergies propres ».
La République centrafricaine, signataire de l’Accord de Paris, a révisé en 2022 sa CDN avec le soutien du système des Nations Unies. Appuyé dans sa formulation et dans sa mise en œuvre par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), dans le cadre de l’initiative de la Promesse climatique, la version 2.0 des CDN de la RCA vise une réduction inconditionnelle de 11,8 % et conditionnelle de 24,3 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Elle couvre les secteurs clés tels que l’énergie, les forêts, l’agriculture, l’eau, la santé et l’aménagement du territoire.
Toutefois, la mise en œuvre de ces engagements climatiques se heurte à plusieurs obstacles :
- Une mobilisation de financements encore insuffisante (seulement 24 % des besoins externes couverts entre 2021 et 2024) ;
- Un accès limité à l’électricité, aux infrastructures de base et aux technologies vertes, notamment en zones rurales ;
- Une vulnérabilité socio-économique élevée, avec une forte dépendance aux ressources naturelles.
Malgré cela, le pays a amorcé des démarches structurantes, telles que l’élaboration d’une stratégie bas carbone à long terme (LT-LEDS) ou encore l’intégration des enjeux climatiques dans le Plan national de développement (PND 2024–2028) et la révision en cours de la CDN, soutenue par le Fonds vert pour le climat (Green Climate Fund – GEF) et le PNUD.
À l’image de l’appel mondial du Secrétaire général, le système des Nations Unies réaffirme son engagement à accompagner la République centrafricaine dans ses efforts de conjuguer relèvement, développement durable et résilience climatique, à travers une transition énergétique juste, inclusive et adaptée au contexte national.
Face à l’ampleur des défis, un appel est également lancé aux partenaires techniques et financiers pour renforcer leur soutien au financement de la CDN, à l’accès aux énergies renouvelables et au renforcement des capacités.