République centrafricaine : Vers l’autonomisation économique et financière des jeunes de Sibut
Il s'agit d'une initiative qui vise à renforcer la participation des jeunes marginalisés à la promotion de la paix et de ldémocratie.
L’ONG internationale DanChurchAid (DCA) aux côtés du gouvernement centrafricain a lancé ce Mercredi 12 février à Sibut chef-lieu de la préfecture de KEM (region de Kaga), le projet « les voix vers l’autonomisation : faire progresser la participation des jeunes marginalisés pour promouvoir une culture pacifique et démocratique en République centrafricaine ».
Financé à hauteur de $ 2 000 000 par le Fonds du secrétaire générale des Nations Unies, ce projet va contribuer à la promotion de l’autonomie financière des jeunes centrafricains, avec un accent sur l’amélioration de la santé mentale des jeunes pour leur permettre de participer pleinement au processus de la consolidation de la paix. Au cours de la cérémonie officielle du lancement dudit projet, TARAMBOYE GUTEMBERG, vice-président du conseil national consultatif des jeunes de Sibut déclare : « Le manque d’emploi constitue un grand défi auquel font face les jeunes centrafricains et qui les expose à la manipulation et à leur participation aux mouvements insurrectionnels. Mais grâce à ce projet, les jeunes pourront développer des sources de revenus légales et gagner dignement leurs vies. Ils seront ainsi en mesure de contribuer à la paix et au développement de leur pays ».
En octobre 2024, le Fonds du secrétaire général des Nations Unies en RCA avait procédé à l’élaboration de son nouveau Cadre de Résultats Stratégiques 2025-2028 qui s’aligne sur les priorités nationales à travers le Plan National de développement de la RCA (2024-2028) ainsi que du Plan-cadre de coopération des Nations Unies et le gouvernement centrafricain (2023-2027). L'exercice d'élaboration et de validation dudit nouveau cadre a impliqué toutes les parties prenantes à la consolidation de la paix en RCA, notamment le gouvernement, les Nations Unies, la société civile, les institutions financières internationales (Banque Mondiale et Banque Africaine de Développement), l’Union européenne et d’autres partenaires bilatéraux.
Cette synergie va renforcer les efforts entrepris par le gouvernement, dans l’application du principe : « aucune personne ne sera laissée pour compte, en anglais no one left behind » ; sur le voyage vers la consolidation de la paix ! Lucienne BAKA, gouverneur de la Région de Kaga a lancé le projet en ces termes : « Les jeunes ont besoin d’être mentalement et financièrement stables pour mieux contribuer à la paix et à la bonne gouvernance dans ce pays ! Chose particulière que ce projet apporte dans notre région. Nous allons faire de notre mieux pour que les jeunes bénéficient réellement de cette initiative et qu’ensemble nous soyons en mesure de pérenniser les acquis ».
Pour renforcer la responsabilité mutuelle et l'appropriation locale, le projet va bénéficier d’un mécanisme de suivi et évaluation basé sur les communautés (CBM&E) qui place les communautés et les bénéficiaires, particulièrement les jeunes marginalisés au centre du processus de mise en œuvre. Ces derniers partageront instantanément leurs besoins et attentes sur la mise en œuvre du projet pour aider les équipes du projet à prendre progressivement des mesures correctives, s’adapter au contexte changeant et capitaliser les bonnes pratiques pour atteindre les résultats attendus.