Clôture des activités du projet d’appui à la filière pêche et pisciculture
Il s'agit du projet d'« Appui à l’amélioration de la chaîne de valeurs de la filière pêche et pisciculture intégrée en République centrafricaine ».
Une centaine de participants ont pris part à ces travaux. Ils représentent les associations des mareyeuses, de pêcheurs, de pisciculteurs, les partenaires de mise en œuvre de Bangui, Bouar et Bambari, ainsi que les cadres du Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche.
Ces travaux d’une journée visent à (i) présenter aux partenaires le cadre d’intervention du projet ayant permis d’obtenir les résultats qui lui ont été assignés, (ii) échanger sur le mécanisme de suivi-évaluation, (iii) partager les leçons apprises et les bonnes pratiques à pérenniser, (iv) relever les défis/difficultés rencontrées et les mécanismes de contournement et (v) formuler des recommandations à prendre en compte pour l’élaboration d’un nouveau projet sur les acquis de l’ancien.
Quatre interventions ont ponctué l’ouverture des travaux.
Après le mot du secrétaire général de la Fédération nationale des pêcheurs et aquaculteurs de Centrafrique (FNPAC) et le mot de bienvenue de la Coordonnatrice du projet, Donatienne Aké-Tendengue, le chef de projet, Grâce à Dieu Sathe-Demonkombona a rappelé les objectifs du projet tout en soulignant l’intérêt de la FAO pour la relance et la performance de la filière pêche et pisciculture qui n’est plus à démontrer. Il a par la suite déclaré que « la mise en œuvre de ce projet a permis de contribuer d’une façon certaine à l’atteinte des objectifs stratégiques de la Fao relatifs à la lutte contre la pauvreté, la mise en place des systèmes agricoles et alimentaires plus ouverts et efficaces, et au renforcement de la résilience des moyens d’existence des populations ciblées ».
En ouvrant les travaux, le Directeur des affaires juridiques et du contentieux, monsieur Emmanuel Ngoumbango, représentant le Ministre des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche, a reconnu que malgré les potentialités en matière de pêche et pisciculture, le pays recourt à des importations de poisson de plus en plus croissantes, car le niveau de production interne ne permet pas de faire face aux besoins de consommation. Il a en outre ajouté que l’une des contraintes majeures au développement de cette production reste les capacités très limitées des acteurs clés de cette filière qui sont les pêcheurs, les pisciculteurs et les mareyeuses d’apporter une plus-value aux produits au sein de ladite filière. « Il est fondamental de veiller à la consolidation des actions qui ont été entreprises par le gouvernement et ses partenaires au développement dans ce secteur afin d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle associée au développement des chaînes de valeurs pêche, pisciculture et renforcer la résilience des populations qui en dépendent » a souligné monsieur Ngoumbango.
La mobilisation des ressources, élément indispensable au développement intégré de la chaîne de valeurs piscicole
A noté que ce projet de coopération technique de 16 mois, mis en œuvre avec le partenaire Espérance, une ONG nationale, depuis décembre 2020, a pour objet de contribuer à l’amélioration de la résilience, à la réduction de la pauvreté et à la création d’opportunités d’emplois dans les communautés rurales et périurbaines de Bangui et Landja, Bouar et Bambari en faveur de 1 000 ménages. Les résultats atteints dans la mise en œuvre de ce projet matérialisent le domaine prioritaire 4 du Cadre de Programmation Pays en cours relatif à l’appui à l’amélioration durable des chaînes de valeurs agricoles, animales, halieutiques et forestières : (i) 300 ménages de pêcheurs assistés à travers 50 groupements dans les zones du projet ont renforcer leurs capacités et bénéficié de kits pour développer les activités de capture de poissons de façon durable et dans le respect de l’environnement, (ii) 400 pisciculteurs dans les zones du projet ont reçu une assistance technique et bénéficié de kits de production, y compris des aliments de poissons et des souches d’alevins de qualité de façon à relancer leurs activités et augmenter leurs capacités de production. Ils ont également bénéficié de kits maraîchers et ont été appuyés dans ce sens pour la mise en place de la pisciculture intégrée, (iii) 300 femmes mareyeuses dynamiques associées en groupements ont bénéficié de la formation sur les bonnes pratiques de conservation, de transformation et de commercialisation des poissons frais et fumés dans les zones d’intervention.
A l’issue de la présentation des résultats du projet, des travaux de groupe ont été mis en place pour traiter des défis majeurs auxquels fait face la filière pêche et pisciculture, la multisectorialité et le partenariat nécessaires à son essor ainsi que la question fondamentale de la mobilisation des ressources sans lesquelles aucun développement intégré autour des chaînes de valeurs piscicoles que réclament les acteurs n’est possible.
Cette séance particulièrement nourrie de la contribution des acteurs, y compris ceux qui mènent l’essentiel de leurs activités dans les provinces a débouché sur la formulation à l’endroit des sectoriels et des partenaires techniques et financiers des recommandations fortes censées conduire à l’essor de l’aquaculture en général et de la filière pêche et pisciculture intégrée en particulier.